Rencontre toute particulière... [PV. Zelda]

Une belle journée venait de passer, ne restait plus grand temps à celle-ci. Bien normale, comme toutes les autres. Les rayons du soleil n'avaient à peine arrivé à toucher le sol, sous le couvert des feuilles de tous ces arbres. La fraîcheur fut très appréciée, surtout que ces derniers temps, il faisait particulièrement chaud et, vu que je déteste me départir de ma grande cape brune et si douce, je n'ai pas voulu l'enlever et me suis résignée à supporter la chaleur grandissante... ce que je n'ai pas trop apprécié. Mais j'y survis. Encore. Depuis que j'ai environ 6 ans.

C'est super, la vie en forêt. Sauf qu'après 8 ans à avoir la même routine, à faire exactement les mêmes choses à la même heure chaque jour... ça devient long. Surtout si, à force de tourner en rond et vivre ici, on commence à connaître les méandres de cette forêt presque par cœur, comme le dos de sa propre main. C'est intense à quel point ma mémoire commence à s'améliorer. Mais bon, je m'égare.

Je marchais tranquillement dans la forêt... À vrai dire, je ne marchais pas, je courrais, ma lanterne métallique à la main, une belle flamme y brûlant en dansant gracieusement. La nuit allait tomber d'une minute à l'autre et je me devais de retrouver ma petite cabane avant que son voile noir ne recouvre totalement Hyrule. Alors je n'ai pas une seconde à perdre, et si je devais passer la nuit dehors, eh bien... je passerais la nuit dehors, quoi ! Mais je ne voulais pas ça. Même après 8 années à vivre en pleine nature, je n'ai jamais osé rester à l'extérieur la nuit. Qui sait ce qui pourrait rôder dans ces bois à des heures pareilles ? Peut-être des monstres, ou autres choses pas très rassurantes...

Je tournais la tête de tous les côtés au moindre bruit suspect. À un certain moment, j'ai même sauté dans un tas de buissons bien dense en entendant craquer une branche à quelques mètres de moi. Moi qui, d'habitude, ne sursaute à rien... ou presque.

Je poussai un soupir, continuant ma route en ralentissant la cadence. Je me sentais un peu idiote, maintenant, car il faisait noir et je ne voyais pas plus loin que le cercle de lumière que ma lanterne créait autour de moi, sur ce sentier que je connaissais par cœur depuis un moment déjà. Je devais l'emprunter pour quitter la petite clairière où j'habitais, et vice-versa pour y revenir. J'espérais ne pas me retrouver face à face avec un monstre, à cette heure-ci, surtout.

Après encore quelques instants de marche, je finis par m'arrêter. J'entendais quelque chose, un bruit ressemblant à des pas. Ça ne me rassurait guère... Affichant un air visiblement inquiet, je tournai la tête dans tous les sens, lentement, tentant d'apercevoir quelque chose dans les ténèbres au-delà de mon cercle de lumière. J'arrêtai de me déplacer, mais je demeurait sur le qui-vive, essayant de prévoir ce qui se passerait ensuite... mais, malgré mon désir de demeurer silencieuse, je ne peux me retenir de lancer, à voix haute:

« Qui... qui est là ? Montrez-vous... ! »

Le destin, ou le simple hasard ?
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Quel beau coucher de soleil ! C'était si gracieux, cette aura orangée qui recouvrait le ciel d'un voile orange avec perfection, ses quelques nuages très beaux eux aussi, bien dessinés, se déplaçaient doucement et à l'horizon on pouvait voir le soleil se coucher pour laisser place à la lune. J'étais penchée à ma fenêtre en admirant ce beau spectacle que le ciel m'offre chaque soir. J'étais pensive et très sereine, habillée d'une robe longue jusqu'au sol, d'un blanc pur élégant, et son bustier de couleur bleuté comme l'océan calme de mes yeux. Je soufflais doucement en tournant doucement le dos a la fenêtre pour voir mes lumières s'allumer doucement, je souris d'un petit sourire réconfortant, passant mes mains sur mes bras je vins m'asseoir sur mon lit.

Tout d'un coup je repensais à quelque chose : mon album de portraits !

Je me relevais avec énergie du lit pour venir ouvrir le tiroir de mon grand bureau et venir saisir un grand album remplis de photos, de portraits. Je l'ouvris sur mon lit, j'étais penchée dessus et tournait les pages rapidement pour trouver le portrait de la personne à laquelle je pensais en ce moment. Son visage m'était apparu en rêve il y a quelques jours, et à force de chercher j'avais enfin trouver à qui il appartenait : à Riku.

" Riku ! Oui... C'est elle... "

Lorsque je tournais une dernière page, le portrait devant moi était celui de ma tendre et chère cousine, Riku. Je la connais depuis toute petite et je l'appréciais bien, mais certains évènements nous on fait perdre nos relations. Je sortis de la petite pochette en plastique son portrait et le posa sur mon bureau. Je rangea mon album photo, je regardais tout d'un coup l'horizon, la nuit était presque tombée...
Je penchais la tête : je savais que je n'avais pas l'autorisation de sortir la nuit tombée. Mais il fallait que j'aille voir ma cousine, d'après mon rêve la nuit s'était plus facile pour la voir, et surtout, que l'occasion de ne présenterait pas tout le temps. Je me chaussa de mes bottines marrons en cuir montantes jusqu'à mes genoux et prit une longue cape noire à capuche.

Je pris le chemin de la sortie de ma somptueuse chambre et tenta d'échapper aux regards des gardes et des demoiselles qui s'occupaient de moi. Je soupirais, et me collait aux murs pour ne pas me faire repérer. Fort heureusement pour moi il n'y avait quasiment personne, mon père donnait une petite réunion dans la salle du trône, du coup, cela me donnait l'occasion de partir à l'abri des yeux et du regard.

Me dirigeant vers l'écurie, j'ouvris un box de mon cheval blanc et le mit bien pour pouvoir le monter (je m'y connais pas en chevaux excuse =w=) et je le monta. Je pris le soin de prendre une lanterne, question de prudence, et mon épée. C'était ma jument, et je l'éperona pour sortir du grand jardin/parc de mon château d'Hyrule et je pris le chemin pour partir.

Parcourant les longues allées de la citadelle je prenais la direction de la sortie vers la forêt. J'allais le plus vite que possible, en direction de la forêt toujours.

Une fois arrivée aux bois perdus, je fis ralentir ma jument et allait doucement, elle semblait un peu agitée, c'est vrai que je n'avais pas pour habitude de me rendre dans un tel endroit. J'allumais alors ma lanterne, puis j'aperçus une personne devant moi, qui me demanda qui c'était. Je souris doucement, on aurait dit... Riku. Je t'avais enfin retrouvée. Je me mis à son hauteur sur ma jument et je penchais mon regard vers elle :

" Bien le bonsoir mademoiselle Riku... " fis-je doucement, et je descendis de la jument et la tenait par les rênes.

Je m'approchais de ma cousine, elle ne semblait pas vraiment me reconnaître. Ce qui me fit étirer un sourire sur mes lèvres. J'ôtais doucement ma capuche, révelant mes longs cheveux blonds, et mes yeux d'un bleu profond. Je souris.

" Je suis Zelda en personne. " Un vent passa entre nous et nos cheveux volèrent au gré du vent du soir.

Je plissai les yeux avec méfiance en voyant une silhouette féminine descendre de cheval, ses traits cachés par un capuchon dont la cape recouvrait les vêtements. Je regardai l'harnachement de l'animal, il portait une marque, un symbole représentant quelque chose qui ne m'était pas inconnu. Je fronçai légèrement les sourcils, reportant aussitôt mon attention sur cette mystérieuse personne, troublée. Pourquoi la vision de ces trois triangles faisait ressurgir des questions depuis longtemps enfouies dans mon esprit ? Je ne comprenais pas, d'ailleurs, je ne voulais pas comprendre. Tout ce que je voulais savoir, en cet instant, c'était qui cette personne était et ce qu'elle venait faire ici à une heure pareille.

Un frisson me parcourut l'échine. La voix mélodieuse de mon interlocutrice résonna doucement dans l'air. Et j'entendis mon prénom. Que... comment cette personne pouvait-elle savoir que je m'appelle Riku ?! Et comment avait-elle su que je me trouvais ici ? Tout cela restait bien flou, je ne savais pas comment elle y était parvenue, mais elle m'avait trouvée, et il est presque certain qu'elle venait de l'Extérieur car je ne l'ai jamais vue dans cette forêt auparavant. C'était si bizarre, je ne la connais point, mais elle connaît mon prénom... Je fixai l'inconnue d'un air étrange, jusqu'à ce qu'elle ne m'annonce qu'elle s'appelait Zelda, retirant la capuche qui avait jusque-là masqué ses traits.

Une longue chevelure aussi blonde que les blés. Des yeux bleus comme l'océan. Un sourire que je n'avais vu que trop souvent, dans ces bribes de souvenirs que j'appelais rêves.

Le vent fit voler nos cheveux, et mes longues boucles brunes voltigèrent doucement dans le vide. Mon regard d'améthyste était fixé dans le sien, mes yeux remplis de questions auxquelles aucune réponse n'était encore venue. Mon visage n'affichait pas d'émotion particulière, mais on pouvait clairement discerner un mélange de méfiance, de confusion, d'interrogation. Je ne comprenais pas vraiment ce qui était en train de se produire, mais, d'un autre sens, je comprenais parfaitement, bien que je ne savais en rien ce que je comprenais. Tout se mélangeait dans mes pensées, jusqu'à ce que, soudainement, tout devienne clair.

" ... Zelda... ? Princesse Zelda, ma... cousine ? "

Mes paroles me parurent étrange, comme si ce n'était pas moi qui les avait prononcées. J'avais l'impresion de la connaître, mais en même temps, elle me paraissait comme étant une parfaite étrangère, une inconnue. Mais ces yeux... comment puis-je ne pas les reconnaître ? Je les ai vus trop souvent en rêve qu'il m'est impossible de les oublier, je les reconnaîtrais entre mille regards. Mes traits devinrent pensifs, comme si je tentais de réfléchir.

Des souvenirs me revenaient en tête. Des jours heureux, où je jouais dans un grand jardin rempli de fleurs aussi somptueuses que délicates. Une autre petite fille, un peu plus âgée, jouait aussi avec moi. Elle possédait les mêmes yeux que cette demoiselle se tenait devant moi. Se pourrait-il que je l'aie connue durant ces six années dont j'ai perdu toute notion...? Je levai ma lanterne doucement pour éclairer davantage la jeune femme, reprenant un air sérieux.

" Que faites-vous ici à une heure pareille ? Déjà que le jour, venir ici n'est pas prudent, la nuit, c'est pire... "

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